Les Actes du Congrès National

MAISON DU SPORT FRANCAIS. CNOSF. SAMEDI 4 DECEMBRE 2004

ACTES DU CONGRES

Extraits…Document complet téléchargeable à la fin de l’article. INTRODUCTION: (Table ronde animée par Henri SANNIER) Cette table ronde a comme objectif de donner la parole à plusieurs personnalités du monde du cyclisme, qui se sont exprimées comme « grands témoins », en apportant leur vision ou des éléments d’information issus de leur expérience ou de leur compétence, à propos du cyclisme de loisirs. Ci-dessous les points principaux de leurs interventions : Isabelle GAUTHERON, membre du cabinet de Jean François LAMOUR, Ministre de la Jeunesse et des sports. Avec son passé de cycliste de haut niveau, elle s’exprime sur le phénomène cyclosportif, fait de société selon elle, où à l’instar des épreuves hors stade en athlétisme, la masse veut participer aux côtés de l’élite dans une ambiance festive. Elle pose par ailleurs une idée de débat à propos de la notion de loisir. Compétition ou pas? Est-ce plutôt un état d’esprit ? C’est à priori son avis. Jean PITALLIER, Président de la Fédération Française de Cyclisme évoque les conditions dans lesquelles la FFC s’est impliquée dans le loisir en 1988, les difficultés qu’elle a rencontrées en son sein et les conséquences sur la rapidité et le niveau de développement de ce secteur. Il fait état par ailleurs du très haut niveau qualitatif atteint par certaines organisations, qui n’ont rien à envier aux plus belles organisations d’épreuves classiques. Interrogé sur la participation des professionnels il y est totalement favorable dès lors que ceux-ci observent un comportement et un état d’esprit conforme à la philosophie de la pratique. Il réaffirme la politique de la FFC dans la volonté de développer le cyclisme de loisir, qui doit être l’un des piliers du cyclisme National. Rocco CATTANEO, Président de la Commission « Cyclisme pour tous » de l’Union Cycliste Internationale reconnaît que l’UCI a un peu raté le phénomène cyclosportif. La commission du cyclisme pour tous a été créée seulement en 1997 et ce n’est qu’en 2000, à l’occasion de son centenaire qu’a été rédigée une définition de sa mission comprenant le développement de ce secteur. Il fait état ensuite de la volonté de l’UCI de travailler avec tous les acteurs de cyclisme pour tous, et évoque dans cet esprit les tenants et aboutissants du premier Colloque International qui s’est tenu en juin regroupant les représentants de neuf nations au plus haut niveau des compétences dans le secteur. Le premier objectif était selon lui, de rassembler toutes les forces qui permettront le meilleur développement. Puis il énumère et commente les différents thèmes qui ont fait l’objet des travaux, avec par exemple, la qualité des organisations, la sécurité, la jeunesse, le tourisme et la mission sociale de cyclisme pour tous. Ces éléments concourant à la réalisation d’une future réglementation du cyclisme pour tous. Luciano ONOFRI, Président de la Struttura Amatoriale Nazionale, Fédération Italienne de Cyclisme explique que le cyclisme de loisir est très développé en Italie, que ce développement a nécessité un encadrement réglementaire spécifique défini en harmonie avec tous les acteurs (cadre technique, licence, sécurité,..) et que cela a permis un grand succès. Il indique que la Fédération Italienne compte un peu plus de 50000 licenciés cyclosportifs et il estime sur l’ensemble des 12 structures existantes (Fédération Italienne + 11 organisations indépendantes) le chiffre de un million de pratiquants. Roland GILLES, Général de Brigade, Directeur de cabinet du Directeur Général de la Gendarmerie nationale, cyclosportif confirmé. Il apporte son témoignage tout d’abord comme pratiquant, sur ce phénomène lié à un contexte favorable grâce à l’évolution vers une société de loisirs où une population de plus en plus importante bénéficie d’un temps accru pour son activité, de meilleurs moyens financiers qui lui permet de pouvoir acquérir du matériel de plus en plus élaboré et aussi de pouvoir plus facilement se déplacer. Il indique que les comportements sont très divers où tous recherchent une forme d’épanouissement concrétisée chez certains à vouloir s’identifier à des champions alors que d’autres ne cherchent qu’un challenge individuel ou simplement participer. De ce fait il ne croit pas à la nécessité de distinguer un cyclosport avec les notions de loisir et de compétition. Comme représentant de la puissance publique il pense justement que la diversité des comportements a une conséquence énorme sur la sécurité, entraînant de fait d’énormes contraintes pour les organisateurs et aussi mettant en évidence leur responsabilité. Ces contraintes sont inhérentes à l’utilisation du domaine public, qu’il faut partager avec les autres utilisateurs et aussi à la multiplicité des manifestations de tout ordre dans le même week-end. La responsabilité de la puissance publique ne pouvant se substituer à celle de l’organisateur. Il souligne la professionnalisation très importante des organisateurs des cyclosportives. Pour lui la marque d’identité de ces manifestations est la convivialité. Les points faibles se situent essentiellement sur l’environnement de l’organisation notamment les aspects liés aux stationnements. Il préconise, compte tenu de l’officialisation de la pratique, une sensibilisation extrême des concurrents par rapport à leur comportement vis-à-vis du respect du code de la route et de l’environnement. D’autre part il invite les organisateurs à ne pas hésiter à rencontrer préalablement les représentants de la puissance publique. Gérard NICOLET, Médecin de la Fédération Française de Cyclisme, intervient pour donner sa vision de médecin face au développement de la pratique cyclosportive d’une population d’âges très étendue, qui concerne cependant précisément les masters et masters +. Pour lui ce qui compte c’est de situer le pratiquant par rapport à lui-même. Celui qui utilise son potentiel à 100% est un compétiteur, concernant ceux qui font du sport à partir de 50 ans, il classe ces sportifs en 3 catégories, celui qui commence le sport à 50 ans très avide de conseils, pas de problèmes, celui qui à toujours fait du sport qui révise ses objectifs, pas de problèmes et enfin celui qui, après une pratique de haut niveau, reprend le sport après une longue période d’arrêt se met parfois en danger, car il brûle souvent les étapes. Les tests d’efforts sont une réponse appropriée pour s’étalonner, mais ne sont malheureusement pas suffisamment disponibles. Il faut consulter les médecins, se renseigner pour avoir les conseils appropriés, afin de se fixer les objectifs correspondants à ses capacités. L’entraînement et la gestion de la préparation sont des choses indispensables à la pratique cyclosportive. NOTA: Le document complet des Actes du Congrès National du Cyclisme de loisir est disponible sous format PDF à télécharger et à imprimer, en cliquant sur le lien ci-dessous: Les Actes du Congrès national