Le Raid des Alpilles 2021, Saint Rémy de Provence, 10 Octobre: Nostradamus ne l’avait pas prévu…

St Rémy-de-Provence reste marqué par deux personnages emblématiques, Vincent Van Gogh et Nostradamus. Ce médecin astrologue du seizième siècle avait prédit un certain nombre de catastrophes pour 2021, dont « Nous verrons l’eau monter et la terre s’écrouler sous elle ». Bien heureusement, ce seront plutôt les chaudes couleurs de Van Gogh qui illumineront les yeux des participants de ce Raid des Alpilles pour sa première édition automnale.

Cette épreuve que j’avais découvert en 2002 lorsque le parcours déroulait ses 172 kilomètres autour du massif des Alpilles s’est bonifiée au fil du temps. Et l’épreuve prévue au printemps a été décalée au 10 octobre en raison de la crise sanitaire. Devant la réussite de cette édition, une date automnale pourrait encore être privilégiée en 2022, qu’on se le dise. Et c’est à présent sur 111 kilomètres, 1200 mètres de dénivelée, entre St Rémy, les Baux de Provence, le col de Vayède et le Pas de la Figuière, que les cyclistes ont pu admirer les rochers et les forêts du massif des Alpilles, les oliviers et les cyprès que Vincent Van Gogh a magnifiés lors de sa période arlésienne.

Une belle réussite car une belle organisation. Ludovic et ses protégés étaient très actifs lors du retrait des dossards dans la salle Jean Macé. Avec quelques membres de notre équipe Green Cycling, nous avons eu le privilège d’épauler l’équipe LVO aux affaires pour la première fois sur cette épreuve, qui servait en outre de finale au challenge national le Cyclo Tour Rotor.

Un moment qui commençait par la vérification des pass sanitaires. Un moment auquel les cyclistes se soumettait sans problème. Le cadeau local du jour était un pot de miel local et un échantillon de crème de massage, local lui aussi, car sur ses épreuves, LVO reste conscient de ce que d’aucuns découvrent aujourd’hui, le « localisme ». Une démarche que nous encourageons depuis quelques années.

Alors avec 700 cyclistes engagés, dont 70 féminines qui partent 20 minutes avant les hommes, une démarche innovante très appréciée (cela permet en particulier d’éviter cette « bagarre » que l’on vit souvent au départ des épreuves cyclosportives, bagarre bien inutile voire dangereuse !), la journée ne pouvait qu’être belle. Et elle le fût. Un peu de vent sur le retour pour rappeler que le vélo, c’est du plaisir, mais c’est aussi du sport. Des moyennes élevées mais des jambes qui « piquent » pour permettre aux cyclistes de savourer encore plus l’après course, lors du repas servi sous le soleil de Provence, et lors de la cérémonie de remise des récompenses.

Du côté de notre équipe Green Cycling, les présents ont apprécié l’épreuve, mais aussi cette possibilité qui nous était donnée de nous retrouver autour du maître de cérémonie, Patrick François, qui est à l’origine historique du Raid des Alpilles en 1998 (historique, mais quand même pas du seizième siècle). Maurice, très actif lors du retrait des dossards, Laurent, Sébastien, André, Jean-Luc, Gilles, et Vincent côté garçons, Sonia (qui courrait cette fois pour son club de Sanary) et une petite nouvelle Vanessa Vidal (ses 18 années en équipe de France de ski ont fait de notre amie savoyarde une passionnée de sport, et découvrir notre environnement semble l’avoir conquis) côté féminines, nous étions 7 sous les couleurs des Green à prendre le départ. Un peloton dans lequel on croisait aussi quelques têtes connues, même si présentes de façon incognito, comme Yoann Bagot ou Alain Prost, ou de manière plus visible comme le champion d’Europe Handisport de Cofidis, Mickael Carlier qui finira dix-septième au scratch, avec une moyenne de 39,3 km/h, tout près du vainqueur Loïck Dussol. Chez les féminines Sonia Marsollier finira deuxième derrière Olivia Aubenas à 33,7 km/h.

Chez nous Laurent Lespagnol sera le plus rapide avec une moyenne de 33,5 km/h. De mon côté, pour une fois, je me contente de mes 29,5 km/h car cette moyenne était au-delà de mes espérances. Ces dernières années restent marquées par mes quelques douleurs et autres appréhensions qui font que je suis très content d’avoir bouclé les 111 kilomètres en moins de 4 heures, ça non plus Nostradamus ne l’avait pas prédit.

Pour finir l’analyse de cette édition, disons que côté déchets, j’en ai vu un seul, il en fallait bien un pour rappeler que rien n’est jamais gagné. Une topette verte jetée à 6 kilomètres de l’arrivée (très utile pour préparer un sprint sur une route plate !!), désolant. Mais nous avons aussi été très sensibles au message de Ludovic Valentin sur la ligne de départ. Ce dernier rappelait que le problème des déchets était moins prégnant sur ses épreuves, mais un autre fléau était à résoudre : le manque de respect des consignes, l’incivilité de quelques compétiteurs qui avaient oublié ce que code de la route veut dire. Code de la route, respect des concurrents, des personnes croisées sur la voie publique car ces cyclosportives restent des épreuves organisées sur route ouverte, quelques comportements sont à proscrire.  Nous accompagnerons cette démarche avec attention.

Car les cyclopsortifs doivent rester chevaleresques, pour reprendre un terme historique qui fleure bon les Baux de Provence, un peu à l’image de Sébastien Debarge et Gilles Henneuze qui n’ont pas hésité à faire demi-tour pour aider Maurice Cornu, pris d’un coup de moins bien sur la pente des premiers kilomètres de ce magnifique Raid des Alpilles 2021.

Quant aux découvertes à faire dans la région ! Nous encourageons tous ceux qui le peuvent à rester un peu plus qu’une journée, comme nous l’avons fait avec plaisir.

Vincent

CPT.com/Green Cycling

10/2021

Photos V.H/LVO

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