Othmar Peer. Organisateur de la R.A.T.A
JDC- Quelles furent vos idées de base quand vous décidèrent de vous lancer dans l’organisation d’une épreuve si spéciale?
OP- Nous avons les montagnes partout autour de nous mais aussi la proximité du fameux spécialiste Wolfgang Fasching, il faut dire aussi que le public de nos régions aime les évènements de type extrême.
JDC- Comment expliquez-vous le succès de ce type d’épreuve en Autriche et dans les alpes?
OP- La réponse est en partie dans la réponse à votre 1ère question, cependant il ne faut pas oublier les incroyables performances des sportifs qui sont l’élément moteur de ce succès.
JDC- Combien de temps pour les préparatifs de l’événement et quel est son budget?
OP- Il faut 1 an pour préparer l’épreuve, sélection, marketing et aspects logistiques et techniques. Le budget est d’environ 60000 Euros.
JDC- Quelle est votre structure d’organisation? Combien de personnes
Travaillent à l’organisation.
OP- Max Wassermann est le directeur général des opérations, Bernhard Karner est le directeur de course, je suis le coordinateur et responsable de l’aspect sportif de l’épreuve. Environ 50 personnes travaillent dans notre équipe.
JDC-Pourquoi ne prenez vous que 30 concurrents et pas plus?
OP- La Course a travers les Alpes (Race Across The Alps- RATA est et doit rester un évènement élitiste, il a été conçu et fonctionne comme cela, nous ne voulons que des athlètes confirmés au top de leur discipline. Il faut vous dire également que chaque participant a son propre véhicule d’assistance sur l’épreuve. Ainsi, plus de 40 athlètes ne serait pas raisonnable en termes de sécurité.
Parallèlement à la RATA se court LE DREILANDER GIRO, une épreuve de 170 km qui rassemble beaucoup de monde.
JDC- Combien aviez-vous de candidats en 2001 et combien en attendez-vous l’année prochaine.
OP- Nous avions environ 90 candidats de toute l’Europe et des Etats Unis, 31 ont pris le départ après sélection et 24 ont terminé l’épreuve, nous ne serons pas en mesure de prendre plus de monde en 2002.
JDC- Glomser, le vainqueur de la RATA 2001 est pro avec l’équipe SAECO, les médias le présentent comme un des meilleurs grimpeurs capables d’épauler Gilberto Simoni dans les grands cols, votre épreuve est donc supposée s’adresser à des cyclistes de très haut niveau…
Est-ce que ce type de pratiquants est dans votre cible marketing?
OP- Gerrit Glomser est aussi une exception, il est venu vers nous spontanément et sa victoire a fait beaucoup parler de notre épreuve, nous en sommes ravis, nous n’aurons pas chaque année un concurent de cette force. Ceci dit la RATA est une course extrême très difficile et qui s’adresse aux athlètes d’exception en très grande condition physique, le futur vainqueur sera donc forcément un champion.
JDC- On dit que la RAAM est la course la plus difficile en Amérique, est-ce que la RATA est la plus dure en Europe?
OP- Wolfgang Fashing qui a remporté la RAAM et tous les participants qui ont terminé la RATA, disent que nous sommes l’épreuve d’un jour la plus difficile au monde, nous sommes effectivement tentés de les croire.
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