La mode et le côté pratique du Bikepacking!

Le bikepacking, c’est l’art d’emporter tout le nécessaire de voyage sur un vélo non équipé d’équipements dit utilitaires que sont les portes-bagage, avant comme arrière. En gros, la monture elle-même devient le porte-bagage.

Et on se rend compte, en voyant la récente production des gammes de bikepacking, que les emplacements de fixation ne manquent pas sur un vélo.

Car pour harnacher de la bagagerie sur un support dénué d’attaches ou de visseries, on n’a toujours pas trouvé mieux que le sacro-saint velcro. Il faut avouer que c’est diablement efficace et pratique.

Sur un vélo, on distingue quatre grands types d’emplacements : la selle (avec ses rails et sa tige), le cadre, le cintre et la fourche.

Les sacoches de selle reprennent le même principe que les petites sacoches que vous fixiez sous votre selle et dans laquelle vous placiez un petit nécessaire de réparation. La différence est ici que le volume du sac a considérablement augmenté.

Vous pouvez désormais emporter jusqu’à 20L pour certains modèles. La fixation se fait à l’aide d’une large boucle velcro qui vient entourer la tige de selle , couplé à un système de sangles et de clips venant s’enrouler autour des rails de la selle.

Remplir correctement une sacoche de selle est une science. Il faut le faire intelligemment, en plaçant les éléments les plus lourds au fond, au plus près de la tige de selle, de manière à éviter au maximum le ballottement qui pourrait s’avérer désagréable au pédalage.

Coté cadre, les points d’attaches sont nombreux. La contrainte vient plutôt du fait que la bagagerie ne doit pas venir gêner le pédalage.

On distingue les sacoches de cadre supérieures  venant se fixer sur le top tube.

Vous avez également les sacoches « full frame » qui descendent jusqu’au downtube et qui permettent d’emporter un volume conséquent. Leur inconvénient est que vous retirez la possibilité d’avoir un ou plusieurs portes-bidon à cet endroit (mais certains cadres vous permettent de déporter les bidons sous le tube oblique ou encore sur la fourche).

Autre emplacement intéressant, la partie cintre. Que vous soyez plutôt flatbar (cintre plat) ou bien dropbar (cintre route), les modèles s’adaptent.

Contrairement à de la bagagerie plus classique, avec montage Klickfix, la bagagerie bikepacking de cintre se compose en deux parties. La première étant fixée au cintre, souvent par des boucles velcro  ou bien par un support plus rigide, en métal.

La seconde partie se compose la plupart du temps d’un sac étanche que la première partie vient englober et que l’on ferme par un système de sangles réglables et de clips.

Certains fabricants, comme le savoyard Helmut Equipement, a imaginé un concept à mi-chemin, avec une partie métallique venant s’attacher au cintre ou derrière la selle, et une sacoche aux parois rigides.

Cela présente l’avantage d’avoir un rangement optimisé et un accès plus facile à ses affaires sans avoir à tout déclipser. Matthieu Lifschitz, graphiste et rédacteur pour le magazine 200 à réalisé la Transcontinental Race avec le vélo et l’équipement ci-dessus.

Si l’origine du bikepacking est lointaine et difficile à dater, il a sans nul doute été popularisé par une autre tendance cycliste, celle de la pratique du vélo gravel. A tel point que les deux semblent aujourd’hui indissociables.

Les adeptes français, pratiquants bien avant que le mot devienne à la mode, parlent de VUL, pour Vélo Ultra Léger, en comparaison de MUL pour les adeptes de la Marche Ultra Légère. On entends aussi le terme de RAVUL pour Randonnée À Vélo Ultra Légère.

Vous trouverez de nombreuses marques proposant des sets complets de bagagerie vélo bikepacking. Parmi elle : Apidura, Restrap, Miss Grape, Ortlieb, Blackburn Design, Helmut Equipement, Vaude, Zefal, Topeak, Rapha…

Alors, tenté par une itinérance vélo en mode bikepacking ? Ou alors vous préférez les bonnes vieilles sacoches sur porte-bagage ?

CPT.com 04/2019

Sources et article complet: Weelz.fr