William Turnes: Le devoir et l’hommage signé Vincent!

L’homme, le sportif en général et le cycliste en particulier semblent vivre au rythme des saisons. Chez nous l’arrivée du mois de novembre est celle où on range son vélo, celle où on fait des projets, invariablement.

Cette année pourtant, cette période sera un peu différente, plus triste, car nous venons de perdre un ami, un cycliste émérite, un homme de défis et de projets : William Turnes.

Avec notre petite tribu, celle de nos amis habitués des épreuves cyclosportives, nous avons eu la chance de souvent croiser William aux arrivées des épreuves. Moi tout transpirant et bien fatigué, lui déjà douché et prêt à monter sur le podium, ce qui ne nous empêchait pas d’appartenir à cette même communauté, à ce même monde, tant sa gentillesse semblait sourdre au travers de son indéfectible sourire.

Et pourtant sa vie n’a pas été un long fleuve tranquille et son livre « Contrôlé Bâtard » a levé et lève toujours un voile sur son histoire personnelle. Sa maladie l’a emporté bien trop vite, mais elle ne fera pas oublier combien William a été à la fois un sportif de haut niveau et un homme actif et engagé pour sa station, hiver comme été, à la Toussuire, au milieu de ce « plus grand domaine cyclable du monde » qu’est la Maurienne.

L’été 2025 aura été marqué par sa dernière apparition sur l’épreuve du Granfondo à la Toussuire. Ses amis comme le cycliste professionnel Aurélien Paret-Peintre ou le champion olympique Jean-Pierre Vidal auront été à ses côtés, comme pour mettre en avant les qualités humaines de William.

Qu’écrire de plus ? Que faire de mieux pour exprimer le vide ressenti ?

Peut-être ce témoignage recueilli aujourd’hui d’une de nos amies, sa voisine : « qui gardera de William le souvenir d’un homme acharné, d’un gros bosseur, une de ses grandes qualités… tristesse… la vie ne l’a pas épargné, mais il a su en tirer le meilleur ».

Ces quelques photos et cette chanson dont il a écrit les paroles mieux que de trop longs discours : « Contrôlé Bâtard ».

Le silence qui suit une musique de Mozart est encore du Mozart.

Ce vieil adage vaut aussi pour William Turnes, sa gentillesse et son humilité rayonneront longtemps autour des Aiguilles d’Arve.