Perry Stone: L’ultra aventurier.
Perry Stone est un aventurier cycliste des temps modernes, il associe l’effort intense, la découverte des pays et des paysages avec un humour déconcertant.
Cette interview succède à son double Tour de l’Australie sans assistance et en totale autonomie.
Perry est également un auteur prolifique qui possède une manière hyper réaliste de raconter ses aventures et celles des autres, par ailleurs, Perry Stone est un ami!
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Q.1- Perry, comment es-tu venu à pratiquer le cyclisme et plus particulièrement les longues distances?
R.1- J’ai toujours été attiré par le sport cycliste et ses aspects de sport difficile et d’endurance, j’y ai pris goût tout d’abord en roulant des week-ends entiers, puis une randonnée entre Vancouver et Los Angeles a réellement déclenché ma passion.
Depuis le roule le plus souvent possible, parfois 1500 km dans la semaine, y compris des sorties nocturnes, une semaine de simple entretien ne compte jamais moins de 500 kms.
Q.2- As tu pratiqué les compétitions classiques?
R.2- Non jamais, mes seuls intérêts sont dans le cyclisme de longue distance.
Q.3- Quelle idée, se lancer dans cette incroyable odyssée, cela représente quoi pour toi, un défi personnel ou quelque chose qui devait changer dans ta vie?
R.3- En 97, j’ai participé à la RAAM en équipe de 2 avec un mountain bike, puis j’ai accompli 8800 miles (14000 km) au cours d’un défi de 10000 miles (16090 km) quand je dus abandonner, presque laissé pour mort…
Alors durant ma convalescence, j’ai décidé de partir en Australie pour tenter de battre le record du monde de la plus longue distance jamais parcourue par un cycliste, seul en tentant le tour de l’Australie. Après l’avoir fait 2 fois, j’ai décidé de le retenter cette fois sans assistance, en totale autonomie.
Q.4- Peux tu nous donner 3 exemples de moments inoubliables, durant cette Oz Odissey?
R.4- Aussi loin que mon aventure avance, je me retrouve seul au plein milieu de la nuit dans un silence de mort sur le Nullarbor au centre d’une nuit cosmique, puis un coucher de soleil sur l’Océan Indien avec des centaines de kangourous et de chèvres sauvages, enfin la rencontre d’un homme tout a fait spécial qui portait des chaussures en bois…
Mais parler de 3 souvenirs m’apparaît désuet quand il s’agit de centaines qui remontent de ma mémoire!
Q.5- Préparer une telle aventure doit demander beaucoup de temps et de moyens, N’est-ce pas une activité professionnelle
R.5- Effectivement, cela me prend tout mon temps avec la recherche de sponsors surs et la mise en place de moyens techniques, mais plus que cela, que je sois ou non accompagné au cours de cette odyssée, j’avais toujours avec moi une escorte de personnes prêtes à m’aider et à m’assister, ce fut un encouragement très fort pour toute cette aventure.
Q.6- Quels sont tes projets maintenant?
R.6- Je roule le plus souvent et le plus longtemps possible et quand je m’arrete, j’ecris.
Le JDC 01/2004. Droits réservés.
Photo: Bikestories. Droits réservés.