L’illustration de la cause à l’effet !…(1)
1300 km en vélo, de Carpentras à Saint Jean de Luz.
La cause: Hiver 2002 / 2003.
Suite à mon immobilisation après ma fracture du col du fémur, j’ai lu sur Internet pas mal de récits sur l’ultra-distance et les raids plus ou moins sportifs à vélo, petit à petit l’idée de me lancer dans un projet de grande envergure (à mon niveau !) a germé et pris forme pour aboutir à ce voyage à vélo de 8 jours.
L’idée étant d’être autonome et donc ‘ le plus libre possible ‘, après moult réflexions, l’option de la remorque m’est apparue comme la plus plausible pour ce genre de raid. Une fois la remorque reçue (type transport d’enfants basique) après l’avoir dépouillée de tout ce qui me semblait superflu et l’avoir équipée de roues légères de 20 pouces à boyaux, j’ai réussi à ramener son poids sous la barre des 10 kgs. Un essai dans le Ventoux m’a vite fait comprendre qu’il faudrait éviter de trop charger. Pris par le temps et tenant à respecter mon jour de départ je n’eu pas le temps de vérifier le poids total de mon attelage une fois chargé de tout mon matériel (dont une pompe à pied qui en fit sourire plus d’un), mais j’estimerais l’ensemble à une petite vingtaine de kilos. Côté vélo j’ai abandonné mon Casati carbone (raccords collés) pour la sécurité d’un cadre en alu soudé en l’occurrence un Casati Challenge de 8 kgs au complet en taille 59. Rajoutez 78 kgs pour le bonhomme et vous obtenez un poids total roulant en charge de 106 kgs. Côté transmission j’ai opté pour un pédalier compact de 46×34 et une cassette 10V campa de 13×29. Avec çà je peux voir venir. Voilà pour le côté ‘ technique ‘.
L’effet:
Dimanche 24 Août 2003. 1ere étape :
Pernes les Fontaines – Lamalou Les Bains
Départ 8h40.
Un peu excité comme il se doit, je fais un faux départ : au bout de 500 mètres je m’aperçois que je n’ai pris strictement aucun papier d’identité, vite, retour, et carte d’identité en poche je remets le cap sur les Pyrénées.
Les premières sensations sont assez fabuleuses : il fait un temps magnifique, l’ensemble file bien sur le bitume, les jambes tournent facile et je tiens un bon 29/30 Kmh sans forcer. Direction Avignon et la sortie du département. Naturellement c’est dimanche matin et je croise pas mal de cyclos. On se salue mais assez étonnement pas un que je connaisse. Je commence à me rendre compte que ceux qui me croisent à vélo jettent un œil un peu surpris à mon attelage. Dans la fraîcheur relative de cette matinée je passe Avignon, longe le Rhône par Aramon et après avoir contourné Nîmes je file vers Lunel et l’Hérault. La chaleur commence à se faire sentir mais le rythme reste bon. Un petit en-cas à Lunel à la terrasse d’un café et la partie de l’étape que je redoute le plus commence : traverser la zone urbaine de l’agglomération de Montpellier avec un trafic automobile assez dense. Enfin çà passe sans trop de problèmes. Je découvre le côté » collines de San Francisco » de Montpellier qu’étonnement je n’avais jamais remarqué en voiture ! Les premières ondulations de terrain me surprennent un peu sur le gros plateau, il me faut un peu plus d’humilité et pour la première fois du voyage je tombe le 34, autant vous le dire tout de suite j’ai plus usé le plateau de 34 que l’autre ! A la sortie de Montpellier et jusqu’à Rognac c’est une succession de petits coups de cul qui, avec la chaleur qui commence à devenir lourde, entament quelque peu mon moral. Qu’est ce que çà va être dans les cols des Pyrénées ?
Pause à Clermont l’Hérault pour boire et me restaurer. Je m’arrête à la station service à la sortie de la ville direction Lodève terme prévu de ma première étape. La sortie de Clermont l’Hérault vers Bédarieux monte pas mal, c’est en sorte mon premier col. Je trouve mon rythme assez facilement et malgré les 160 bornes qui commencent à m’alourdir les jambes, je monte à bonne allure (16/17 kmh) sur le plateau du Salagou. Mon gros problème à ce moment c’est les pieds : la chaleur a enflammé mes plantes de pied. J’ai fait la connerie de changer de chaussures (et de selle, deuxième connerie que je vais amèrement regretter par la suite) et celles que j’ai prises bien que confortables au niveau des orteils m’échauffent douloureusement la plante de pied. De toute façon il faut que je fasse avec, je m’asperge les pieds souvent avec mon bidon d’eau et pendant un temps çà soulage. Enfin je bascule sur Bédarieux et en roue libre je descends dans la ville. Le ciel est plombé de nuages noirs et je n’ai qu’une hâte, trouver un hôtel. Hélas Bédarieux ne semble pas regorger de ce genre d’établissements et ceux que je vois ne m’inspirent vraiment pas. Finalement à la sortie de la ville, direction St Pons, un cyclo me double (tiens c’est le premier) et j’ai juste le temps de lui demander s’il connaît un hôtel car il file déjà pour rentrer chez lui avant l’orage. 18h00 Lamalou les Bains, voilà le terme de ma première étape. Au total j’ai pile 200 bornes au compteur avec une petite dénivelée de 1063 mètres et une moyenne de 24,5 kmh.
A l’hôtel le patron très sympa me donne les clés d’un petit garage où je peux laisser mon attelage. Quand il m’a vu rentrer en tenue de cycliste, il n’a pas été surpris outre mesure, c’est quand il est sorti pour me montrer où se trouvait le garage qu’il s’est étonné devant ma remorque.
– Vous comptez allez loin avec çà ?
Et de lui donner les grandes lignes de mon projet. A dire vrai je doute moi-même d’y arriver et je n’insiste pas trop sur les difficultés à venir, l’étape du jour a été bouclée comme convenu, c’est déjà bien, on verra pour la suite.
Lundi 25 Août. 2eme étape : Lamalou les Bains – Lavelanet.
Départ 8h12.
Je quitte Lamalou sous un beau soleil matinal. Les orages de la nuit ont nettoyé l’atmosphère. Le moteur a besoin d’un peu d’huile. Au bout de quelques kilomètres direction St Pons, la température est atteinte et les bielles tombent bien. Un grand coup de klaxon me fait sursauter, c’est une voiture qui me croise. De retour je saurai que c’était mon copain le champion handisport Tristan Mouric qui avait reconnu la tenue du club alors qu’il revenait de La Jalabert, qui s’était déroulé la veille à Mazamet. Au détour d’un virage et après m’être arrêté pour vérifier l’arrimage de la pompe à pied et du casque (eh oui, il est resté la plus part du temps dans la remorque) qui ont tendance à balader, je passe un petit groupe de trois cyclistes en train de régler un de leurs vélos sur le bord de la route. Un petit signe de main et je continue. Au bout de deux ou trois bornes, les trois gars me doublent en file indienne. Allez JM vas y accroche toi ! Et me voilà en train de tomber les dents et d’accélérer pour rattraper le dernier. De 25/26 mon compteur monte flirter avec les 30/32, avec cette remorque qui me rappelle à l’ordre au moindre pourcentage, je me rends compte qu’il va vite falloir que j’abandonne ce petit jeu, sinon !!! Heureusement un des trois est plus faible et après s’être fait lâcher par les deux autres, roule à une vitesse qui me convient beaucoup mieux. En discutant j’apprends qu’ils sont partis d’Aix en Provence depuis deux jours et qu’ils comptent relier l’Atlantique vers Bordeaux en plusieurs étapes avec l’aide d’un véhicule d’assistance. Quand les deux de devant s’aperçoivent que leur copain est largué ils lèvent le pied. J’en profite pour repasser devant. Ce manège durera jusqu’à Mazamet où nos routes se séparent. En attendant, la longue montée, Tramontane de face pour sortir de St Pons me fait tâter du 34×21/23, les choses sérieuses se profilent à l’horizon. Mon premier vrai col commence à la sortie de Mazamet. Environ 12 kilomètres sur la D118 à travers la Montagne Noire. Il fait chaud et à mi-col je m’arrête pour enlever le sous-vêtement un trop épais que j’ai mis ce matin. Vers le sommet il y a une petite route à droite qui mène au bord d’un lac. En fait c’est une petite station de vacances. Je trouve un snack où je m’arrête casser la croûte. J’essaie de ne pas trop traîner. Cà va, une demi-heure après je remonte sur ma bécane. D’après mes calculs je n’ai pas encore atteint la moitié de l’étape que j’ai fixée à Tarascon/Ariège et il est 13h.Il va falloir augmenter la cadence. Heureusement la descente qui arrive redonne du tonus à mon Cateye, et la moyenne relève la tête. Croisement, prendre à droite D103 direction Saissac / Castelnaudary. Longs faux plats qui au début s’avalent bien et ensuite de plus en plus difficilement. D’après mes calculs il va bien falloir que çà redescende sur Castelnaudary. Je m’arrête à Saissac pour remplir les bidons, la fontaine est au fond d’une cuvette, en redémarrant sur la plaque je suis en travers et un touriste belge m’engueule copieusement. Je m’en fous avec la fatigue je suis cool. Il faut que je redescende pour faire demi-tour et rattaquer le coup de cul sur 34×23. Enfin çà descend. J’arrive à Castelnaudary en milieu d’après-midi. Il commence à faire vraiment chaud mais avec l’été qu’on vient de passer je commence à être habitué. Arrêt goûter devant une pâtisserie. Boissons fraîches, pâtisserie, glace, c’est pas très sérieux mais çà fait du bien. Je sais ce qui m’attend pour rejoindre Mirepoix par la D6. D’après mes souvenirs il y a une longue bosse pour sortir de Castelnaudary et atteindre le plateau. En fait la bosse est moins dure que ce que je pensais, par contre la chaleur commence à m’entamer sérieusement. Dans ma tête, commence un rapide calcul des Kms restants, de l’heure et de mon état de fatigue. De cette règle de trois, le résultat m’apparaît de plus en plus évident, je n’arriverai pas à Tarascon/Ariège. De fait arrivé à Mirepoix j’envisage déjà de mettre fin à l’étape. J’ai 170 Kms au compteur, j’avais prévu 220, je coupe la poire en deux ça sera 190 et j’irai jusqu’à Lavelanet. Heureusement c’est plat, seul un vent légèrement défavorable m’handicape. Je commence à être bien sec, mais en danseuse à cause de la selle et de mes pieds, je finis par arriver à Lavelanet. Il est 18h17 et ma moyenne pour aujourd’hui est de 21,7 kmh avec 2188m de dénivelée.
Mais la journée n’est pas tout à fait finie, Lavelanet me réserve une petite surprise dont je me serais bien passé. Après un bon bain en sirotant la Heineken bien fraîche que j’ai pris à la réception et après avoir regardé à moitié somnolent les Championnats du Monde d’athlétisme à la télé, après toute cette journée, je suis mort de faim. Je descends à la réception et là çà commence.
– On est désolé mais le lundi le restaurant est fermé.
– Pas de problème il doit bien y avoir une pizzeria dans le coin.
– Le problème voyez vous c’est que le lundi tout est fermé à Lavelanet.
– Comment çà tout est fermé, et comment fait-on pour manger quand on est de passage ?
– Il vous faut aller vers Montségur, il y a un restaurant gastronomique. C’est à 12 Kms d’ici.
La simple idée d’avoir à remonter sur mon vélo pour faire 12 bornes de montée de plus aujourd’hui me démoralise. Heureusement je finis par trouver un camion pizza. J’achète la plus grande et je me l’emmène dans la chambre pour l’engloutir avec une autre bière.
Mardi 26 Aôut. 3eme étape. Lavelanet – Aspet.
Départ 8h36. Première photo du périple devant l’hôtel.
La sortie de Lavelanet est une longue bosse d’a peu prés 2 bornes en ligne droite, qui a la propriété de remettre le moteur en température très vite. Je commence à être un peu moins présomptueux et là où il y a deux jours je me serais entêté à rester sur le 46, j’adopte tout de suite une gentille moulinette sur 34×23. En fait c’est trompeur, une fois sorti de Lavelanet c’est quasiment 20 Kms de descente jusque dans la vallée de l’Ariège. C’est super pour commencer la journée. Il fait beau et le Cateye ronronne à plus de 30 de moyenne. J’ai hâte d’attaquer mon premier col pyrénéen, la motivation est là. A quelques Kms de Tarascon sur la rive gauche je double un groupe de touristes américains quasiment à l’arrêt. Avec leurs maillots et les Treks pas de doute. – Hello ! Quelques mètres plus loin deux des cyclistes US me doublent sans rigoler, puis deux autres, puis encore les trois derniers, roue dans roue à fond les manettes. Je ne sais pas où ils vont mais ils y vont à fond. Je sais que le premier col approche, je laisse filer. Sortie de Tarascon, il est là, le premier vrai col de mon voyage. Le col de Port. Le premier de ceux qui vont m’amener dans une longue enfilade de montées et de descente jusqu’à l’Atlantique. Le moment est émouvant, je m’arrête faire une photo devant le panneau Col de Port ouvert, devant moi 18 Kms d’ascension.
En fait, ce col je le connais pour l’avoir descendu à l’Ariégeoise, et je n’ai pas le souvenir d’une descente très rapide, la montée devrait être assez facile, CQFD. Pas tort, je monte tranquille 34×19 / 21. J’arrive même à doubler un Canadien d’un certain âge qui doit revenir de PBP au vu de son vélo équipé pour rouler de jour et de nuit avec sacoches, garde-boue et tout le toutim. Dans les derniers lacets vers le sommet je l’aperçois en contrebas et je me prends pour le grand Miguel. Cela sera la seule fois de tout le voyage. Le sommet 1249 m. On immortalise le moment. Un cycliste Espagnol me propose de me photographier, j’accepte et là encore se sera la seule fois, bien que l’on me le proposera souvent par la suite, je préfère garder en souvenirs toutes ces pancartes de cols avec la seule présence de mon attelage, comme preuve de mon passage. Je bascule et en avant pour ma première longue descente. Au début je suis un peu sur les freins je ne sais pas trop comment va se comporter l’attelage, je n’ai pas envie de voir la remorque me doubler, ou partir en zigzags incontrôlables a partir d’une certaine vitesse. Mais en fait elle est bien stable. Par sécurité même dans les descentes les plus rapides je ferai en sorte de ne pas dépasser le 75 Kmh, on ne sait jamais.
Massat. Le marché dans le village, je m’arrête à la Maison de la Presse pour acheter les cartes routières des Pyrénées. Ce n’est pas le moment de se planter de route et de faire des bornes pour rien. Jusqu’à présent je me suis fié à ma connaissance du terrain et à mes souvenirs d’avant périple quand j’étudiais tout çà sur Internet, maintenant je suis en terres nouvelles pour moi.
Arrêt casse-croûte dans une petite auberge à Biert. La route descend encore un peu pendant quelques kilomètres avant de prendre à gauche pour rejoindre le pied du deuxième col au programme : le col de La Core. 13 Kms à partir de Seix. Altitude 1395m. Heureusement pour moi le ciel s’est chargé de nuages, une petite averse ne serait pas pour me déplaire. Je n’y aurai pas droit mais au fur et à mesure que je gravis le col, la température baisse agréablement. Ce col que je ne connais pas est assez difficile de ce côté, il y a quelques rampes qui font mal à 4 ou 5 bornes du sommet. D’ailleurs je mets pied à terre pendant quelques instants dans un bout droit qui doit dépasser les 10% sans problème. La fin est plus facile, on aperçoit le sommet du col pendant les quatre derniers kilomètres. Pour l’instant je n’ai pas encore touché au 29 dents, patience çà ne saurait tarder. Le sommet atteint dans une brume humide et fraîche, le temps de faire la photo d’enfiler le coupe vent et c’est parti. Dans la vallée je ne tarde pas à trouver une pâtisserie pour recharger un peu les accus avant le final qui s’annonce rude. J’en profite pour me délester de l’imper, remplir les bidons à la fontaine où je demande à un papet assis à l’ombre à combien se trouve le Portet d’Aspet et si çà monte beaucoup pour y arriver. Réponse évasive, genre : » Cà monte bien un peu mais le plus dur c’est la fin ! » avec çà me voilà bien avancé. Je repars et à la sortie du village une voiture me double. Le conducteur me fait le signe du pouce levé, je traduis : » Chapeau pour ce que tu fais là mon bonhomme ! » Il faut dire que derrière la remorque j’ai collé un gros sticker de mon magasin » La Route du Ventoux » Carpentras et ce jour là j’arbore fièrement le maillot du magasin orné du Mont Ventoux. Si le gars se dit que j’arrive de Carpentras avec mon vélo et ma remorque et s’il n’est pas très sportif çà doit lui en boucher un coin c’est sûr. Tout à mes divagations de super cycliste en route pour l’aventure pyrénéenne, je me fais doubler dans un méchant faux plat par un vieux cyclo, qui m’avouera un peu plus loin avoir juste fêté ses soixante-dix ans il y a quelques jours ! Je mets bien trois kilomètres pour boucher la centaine de mètre qu’il ma mis dans la vue. Heureusement une descente me permet de faire la jonction. Arrivé à St Lary la véritable montée du col commence. 7,5 Kms jusqu’au sommet, mais les rampes les plus dures se trouvent après le hameau de Portet d’Aspet. Jusque là j’ai pu rouler de concert avec mon compagnon, mais dans les dernières rampes les plus rudes autour de 10% en moyenne, je dois le laisser filer, un autre cycliste me double, il grimpe bien c’est un cyclosportif pas de doute. Au sommet je rejoins mon éphémère compagnon de route qui se désaltère à la fontaine. Le temps de remplir les bidons, manger un morceau et je lui souhaite bonne route et bon retour (il repart en sens inverse). A moi la descente, impressionnante, il y a des panneaux qui annoncent des rampes à 15 %, heureusement pour moi je suis dans le bon sens. Ce col en venant de l’ouest n’est pas très long mais il doit faire bien mal aux pattes. Au bout de 5 bornes je rejoins une route que je connais bien celle qui monte au col de Mente. D’ailleurs à partir de maintenant et pour un bon bout de temps je suis en terrain de connaissance, je suis venu en vacances à Arreau pendant des années et je connais toutes ces routes comme ma poche. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’écorne l’étape initialement prévue qui devait me faire finir par le col de Mente et terminer à Bagnères de Luchon. Pour aujourd’hui le compte est bon est l’étape sera Aspet. Quelques coups de cul et j’y suis enfin. Pas d’hôtel à Aspet !! Sur le coup je me vois mal barré. Je connais bien des auberges mais il faut remonter le col des Aires, çà c’est hors de question. Heureusement pour moi, deux personnes qui m’ont tout l’air d’être des notables du village, m’indiquent qu’en bas en redescendant direction St Gaudens se trouve un centre de vacances Ufolep, qui fait aussi hôtel restaurant. Je suis mort et j’ai peur de tomber au milieu d’une colonie de vacance en goguette, c’est un coup à ne pas fermer l’œil de la nuit. Mais je n’ai pas le choix. En fait après une ultime montée à 20% minimum, j’arrive au centre de vacances du Bois Perché (le bien nommé) et j’y passe une excellente nuit dans une chambre digne d’un deux étoiles et après avoir fait un copieux et bon repas, tout çà pour une misère. Que demande le peuple ? Il est 17h40. Fin donc de cette troisième étape avec 148 Kms au compteur, 19,2 Kmh de moyenne et 2698 mètres de dénivelée.
Jean Michel Hurter. pour le JDC. 01/2004. Droits réservés
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