Près de 200 cyclistes, la jauge maximum autorisée, ont pu participer à cette épreuve Corse qui propose un parcours qui part, pour revenir, au village perché de Ota, en passant par le long col de Sévi, puis retour par Vico, Sagone, Cargèse, le col de St Martinu pour arriver à Piana, un de ces plus beaux villages de France. Ensuite c’est le patrimoine mondial de l’UNESCO qui s’offre au regard des cyclistes qui traversent les Calanches de Piana, puis redescendent sur le golfe de Porto avant de remonter les 5 kilomètres qui conduisent vers la ligne d’arrivée. Un circuit de toute beauté, forcément sur l’île du même nom.
Le matin, avec un départ à 10h00, ce très pittoresque village d’Ota s’agitait autour de l’église, centre névralgique de l’organisation. Notre patrouille Green Cycling avait une composition assez inédite avec 6 membres dont 4 nouveaux arrivants.
Les plus habitués, Hugues Treton et Gilles Henneuze sont partis un peu comme des « chiens fous » et malgré leur forme du moment forcément en deçà des années précédentes, ils ont été de bons représentants de nos amis cyclistes.
Pour les nouveaux, je me suis permis de jouer le « border collie ». Certains d’entre eux n’étaient pas sûr d’arriver au bout tant la découverte du circuit en voiture pouvait faire peur. D’autres découvraient l’ambiance de l’épreuve. Et comme j’avais aussi pris l’engagement d’accompagner une jeune triathlète corse avec qui nous avions parcouru la fin de l’épreuve en 2019, ma mission était simple, bien définie dès le départ.
J’ai donc effectué quelques allers et retours entre le couple de St Rémy de Provence, Jean-Paul qui était le plus craintif. Finalement il a pu faire le circuit avec une jeune Corse, Agnès, hôtesse de l’air. Ce parcours à deux semble lui avoir donné des ailes car il a très bien passé les nombreuses difficultés proposées. Son épouse, Mireille, partait prudemment mais nous savions tous qu’elle avait un potentiel de « grimpeur ». Nous avions bien vu puisqu’elle finira deuxième de sa catégorie d’âge et sera honorée sur le podium du jour. Les plus jeunes de l’équipe, Kristine Livingston et Nicolas faisaient davantage le circuit en randonnée. Si Kristin a été gênée par un genou douloureux, Nicolas a pu découvrir les jolis points de vue répartis au fil des kilomètres. 100 kilomètres avec 2300 mètres de D+ quand même !
De mon côté, j’avais donc la possibilité de faire quelques arrêts photos, échanger avec ceux que je voyais un peu « courts ». Quelques abandons, et pas parmi les plus anciens !
Les ravitaillements « Covid’style » voyaient les bénévoles vous offrir des bidons, j’ai préféré faire remplir le mien, sans contact. J’ai vu que mon initiative était la bonne lorsque, au sommet du petit col de Torraccia, j’ai constaté qu’un de ces bidons avait été jeté sur le bord de la route. L’organisation prend des belles mesures, fait de son mieux, pas très fair play de rejeter ce « cadeau » une fois vidé. Car hormis 3 bidons et 2 topettes vus sur la route, les cyclistes ont été relativement respectueux de l’environnement. Par contre il y aurait à redire sur la propreté des bas côtés de la région, en général. Mais là ce n’est pas de notre ressort, malheureusement.
En bon Saint Bernard, j’ai ramassé ce bidon, et l’ai mis sous mon maillot pour le rapporter sur la ligne d’arrivée. Il est à noter que Nicolas avait fait de même avec un papier rejeté au début de l’épreuve.
Tous les participants ont été enchantés par la totalité de l’organisation. Et ce repas offert dans un des restaurants du village est à chaque fois un autre grand moment de la journée. Nous avons mangé de la « pastachouta », spaghettis et civet de sanglier ! Fameux, il est vrai que nous sommes en saison de chasse, le report de l’épreuve du mois d’avril au mois d’octobre avait au moins cet avantage. Pour finir avec les chiens, nous avons et entendu les chiens de chasse corses tout au long du parcours, car en plus des cochons, des vaches, des chèvres qui animent ça et là le bord des routes, il nous a fallu garder les yeux bien ouverts au cas où un sanglier tentait de traverser la route devant nos roues.
Côté « course », le nom de deux premiers suffira à rassurer les connaisseurs : premier Cyrille VINCENTI deuxième à une seconde Cédrick DUBOIS !
Nous ne savons pas si, en 2021, cette épreuve sera organisée en avril, plus tard, mais nous finirons ce compte-rendu en félicitant les organisateurs et en leur disant que nous viendrons une nouvelle fois, et avec grand plaisir, faire flotter l’étendard Green Cycling dans le village de Ota.
Et de conclure en évoquant la « grande dame » de l’édition 2019 de la Maestrale, notre amie et coéquipière Sonia Marsollier, blessée. Elle nous a beaucoup manqué, et pas que pour ses qualités de cyclistes ! Vite, Sonia, à 2021 !!
CPT.com
Vincent
Photos VH/KL
Green Cycling 10/2020
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