Du retrait des dossards, du départ neutralisé jusqu’à Porto, du site d’arrivée en haut d’une bosse redoutée de 5 kilomètres, pour finir par la restauration offerte aux participants dans les restaurants du village… Tout était fait pour que les plus de 120 cyclistes inscrits profitent du lieu. L’église devenait en ce dimanche de Pâques « l’hôpital de campagne », les gens du village étaient à la fois spectateurs et acteurs de la journée, et les repas « typiquement corses » servis après la course resteront dans les mémoires.
Côté sport, le circuit proposé est classé comme une des épreuves les plus difficiles de l’année. Et pour la mi-avril, je confirme… 100 kilomètres cela peut paraître un peu court, mais si vous prenez en compte les 2260 mètres de dénivelé, vous comprenez mieux. Surtout que le vent n’a pas toujours été favorable… 5 cols sur le parcours avec 3 montées dont la première de 25 kilomètres qui conduit du golfe de Porto au col de Sévi et ses plus de 1100 mètres d’altitude.
Une mise en jambes qui laisse des traces tout au long du parcours. Ce parcours de toute beauté puisqu’il passe par le golfe de Sagone, le village de Cargèse, puis par Piana et ses Calanches, site naturel inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO ; il le mérite bien !
Second bémol, les risques pris par certains concurrents qui ont provoqué de sévères accidents. L’un d’entre eux m’a conduit à devoir patienter de longues minutes devant un barrage de la gendarmerie, barrage rendu nécessaire pour l’intervention d’un hélicoptère qui venait au secours d’un cycliste accidenté. Comme quoi le dispositif de sécurité était très efficace.
Ces aspects moins agréables de cette Maestrale 2019 devraient, selon nos sources, être grandement améliorés l’an prochain. Il faudra donc revenir découvrir cette belle cyclospotive !
Et pour finir par l’aspect sportif, et en me limitant à nos « patrouilleurs », tous (à part moi) ont été au top avec une mention toute particulière pour Sonia MARSOLLIER qui gagne haut la main la course féminine. Une vingtième place au scratch, un temps « canon »… Respect.
Côté masculin, l’épreuve a été avalée en un temps record, 3 h 6’, remportée par le Bastiais Cyril VINCENTI, devant Cedrick DUBOIS, toujours impressionnant, selon quelques témoignages directs Kung Fu Fu (surnom de Cedrick) a fait parler la force!…
Pour ma part, avec tous mes arrêts voulus ou imposés, j’ai fini par trouver le temps long au point de vouloir arrêter ma course dans un bar de Porto, à 5 kilomètres de la ligne d’arrivée. Et c’est grâce à la gentille « invitation » de la triathlète Melissa FRAREGA du Corsica Club d’Ajaccio (très représenté sur la cyclosportive et sur les podiums), que j’ai pris la décision de ne pas m’arrêter dans cet autre lieu enchanteur du parcours pour faire une ascension tout en douceur vers le village d’ OTA qui a su se mettre au diapason de cette belle journée. Merci à elle, c’est toujours plus agréable de passer la ligne d’arrivée, surtout quand elle est si belle.
Merci à Antoine Bartoli et Alpana!
Vincent
CPT. com
04/2019
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