Cette année, pas de pluie ni de neige, pas de canicule, juste un bon vent pour ralentir la progression des cyclistes dans certaines vallées et autres sommets dégagés. Une météo à mettre un cycliste dehors, en quelque sorte.
Dire que tout est parfait ou presque côté organisation, engouement des bénévoles, décorations et animations musicales ou autres sur le parcours serait « redite », alors je me répète, tout fût exceptionnel de ce côté-là aussi… Attention toutefois à ne pas oublier les derniers arrivants, certains restent longtemps sur la route, et les ravitaillements doivent « assurer » jusqu’au bout.
Durant cette semaine assez particulière autour de St Félicien, mais aussi dans toute l’Ardèche, les organisateurs sont rôdés, que ce soit pour la signalisation, la mise en place de parkings et de navettes… Et toujours une personne pour vous guider ou vous renseigner avec le sourire, cela enlève beaucoup de « stress » aux participants.
Le samedi est bien sûr la grosse journée et bien avant le départ, le son de l’hélicoptère vous met dans l’ambiance. Nous avions la chance de nous retrouver sur le devant du peloton pour faire les photos d’usage, et pour confirmer l’engagement pris par l’organisation de rigueur absolue en matière de rejet de déchets sur le parcours.
Nous avons pu échanger avec Jean-Michel Richefort, vice président de la FFC en charge du « vélo pour tous », avec Gérard Mistler, le « grand architecte » de la manifestation, en compagnie de Bernard Vallet. Mais une attention spéciale fût portée aux trois cyclistes féminines afghanes qui continuent, par la pratique de leur sport favori, de promouvoir ce « vélo pour tous » qui n’est pas encore une habitude partagée dans tous les pays du globe. Mais la vedette de l’Ardéchoise reste le numéro 1, Robert Marchand qui va tout droit sur ses 107 ans !
Pour ce qui est de notre mission « Green Cycling » à proprement parlé, il y a beaucoup de points positifs, et quelques déceptions. Commençons par ce qui ne va pas, ces déchets éparpillés sur la route. Certes lors de mon passage, je n’ai dénombré qu’une grosse vingtaine de topettes usagées et autres papiers au milieu de la chaussée (qui pourrait être mieux entretenue ici ou là, un gros souci pour les cyclistes en France, manque de moyens paraît-il, pourtant travailler sur la qualité des revêtements c’est aussi investir pour le tourisme, au moins pour le tourisme du vélo et pour l’économie qui va avec, l’Ardéchoise en est une preuve). Cependant d’autres patrouilleurs arrivés plus tard, car engagés sur de plus longs parcours, ont remarqué que sur la fin du circuit cela devenait assez désastreux (merci Gilles pour l’info). Pourtant sur le document donné avant le départ aux participants, tout paraissait clair ! Peut-être faudrait-il rajouter une version anglaise aux consignes ? Et faire un petit rappel au micro avant le départ…
Ceci dit « on a vu pire » et l’Ardéchoise mérite qu’on mette en valeur tous les efforts faits avec la mise à disposition de poubelles un peu partout, avec le tri sélectif, sans oublier ces multiples toilettes disposées aux bons endroits, près des parkings, vers le village départ… Il y a de quoi « faire »…
Alors une fois n’est pas coutume, j’ai voulu mettre en valeur un cycliste que je suivais et qui a laissé tomber un papier de sa poche. Je ne pense pas qu’il m’ait vu dans ma tenue « Green », cela ne l’a pas empêché de s’arrêter avec un air désolé, il a même fait un petit demi-tour pour récupérer son papier, puis le remettre dans sa poche. Puisqu’il ne faut pas se priver de dire quand un bon geste mérite qu’on s’y attarde : bravo à Dominique Savoldelli qui ne lira sans doute jamais ce petit texte, mais si vous le croisez, dîtes-lui tout le bien que je pense de lui, au moins pour ce geste.
Pour finir, le côté sportif, parce que quelque soit le parcours choisi, l’Ardéchoise reste tout de même une sacrée partie de manivelles, le vent de cette année en a usé plus d’un (sauf le vainqueur qui a amélioré son temps par rapport à 2017) ! Si je regarde ma petite « performance » disons que la « médaille d’or » me va bien, au fil du temps, les temps ne s’améliorent pas, et alors !? Une mention particulière pour Isabelle Barthe-Franquin qui va au bout de l’AVM (Ardéchoise Vélo Marathon) et de ses 278 kilomètres, en prenant la première place des féminines en 11 h46. Même si « Za » avait troqué sa tenue Green Cycling pour celle de « Donnons des Elles au Vélo », pas facile de courir avec 2 casquettes, grand respect pour la performance.
En résumé et pour faire court, rendez-vous est donné du mercredi 19 au samedi 22 juin 2019 pour la vingt-huitième édition.
Vincent
Les Greens sur l’Ardéchoise: Gilles, Gilles, André, Vincent, Jean François