La Trilogie de la Maurienne, 9/11 Juillet 2021: Des montées et des descentes, des hauts et des bas, la vie retrouvée…

Cette année 2021, et fort de son expérience de 2020, Ludovic Valentin et son équipe organisatrice proposaient une nouvelle édition de la Trilogie de Maurienne.

Cols de Chaussy et de la Madeleine le vendredi, cols du Télégraphe et du Galibier le samedi, et trois parcours de 55 à 120 kilomètres le dimanche au départ d’Hermillon – Tour en Savoie – avec les cols du Mollard, Glandon et Croix de Fer et final avec la montée vers la Toussuire. Il est à noter que le vendredi et le samedi seules les montées sont chronométrées, le dimanche tout le parcours, et cela aura une certaine importance.

Nous étions quatre membres de l’équipe Green Cycling à nous répartir les tâches. Je retrouvais Victoria Alpen et Jean-Claude Mercier qui feront les 3 jours, le vendredi. Jean-Luc Lacoste venant pour le grand parcours le dimanche.

Nous avons donc une vision assez globale de l’organisation et de l’ambiance générale sur les trois jours. Et d’abord un premier bon point pour la météo. Personne n’y peut rien mais il était quand même bien agréable, et plus sûr, de voir que nous roulerions sur des routes sèches.

La participation était raisonnable puisqu’avec 155 participants le vendredi, 150 le samedi et 300 le dimanche, la barre des 600 cyclistes était dépassée pour l’évènement. Certes certains des « cadors » habituels n’étaient pas là et le peloton féminin de qualité était assez faible côté « quantité » cette fois.

Par contre, toutes les mesures sanitaires liées à cet épisode Cov Sars2 qui ne nous quitte plus étaient bien appliquées. Cela deviendrait presqu’une habitude que ces masques portés jusqu’à une minute avant le top départ. Tout comme ces formalités par voie numérique qui évite toute manipulation de papiers et toute transmission de germes via les stylos. Le gel hydro-alcoolique nous rappelait qu’il nous fallait faire encore attention.

Sur les trois jours, commençons par le côté « rejet de déchets ». Le vendredi rien à redire, juste une topette sur la route, l’exception qui confirmait la règle de la bonne tenue des cyclistes. Il y avait un peu plus de déchets le lendemain sur la route du Galibier, mais venaient-ils des participants de l’épreuve ? Pas tous car il y a toujours beaucoup d’autres cyclistes sur le Galibier les jours d’été. Ce qui est le plus embêtant, c’est qu’il y a des poubelles disposées bien régulièrement au bord de la route pour éviter ces dégradations de nos environnements fragiles. Surtout dans certains sites de ce col où des espèces rares et endémiques résistent encore de par le respect de leur lieu de vie. Le Conservatoire des Espaces Naturels de Savoie nous avait aidé à réfléchir sur la question il y a quelques années.

Un petit bémol côté organisation nous a été rapporté sur le parcours de 120 kilomètres, peu de boisson, peu d’eau pour les 170 cyclistes qui avaient choisi ce difficile parcours le dimanche. Il y a certes des fontaines ici où là, mais il est normal que les cyclistes pensent trouver de l’eau sur les lieux disposés à cet effet. Autre point sensible, mais là l’organisation n’y est pour rien, la dégradation des revêtements. Ce serait aux communes et aux offices de tourismes de travailler sur ces questions qui deviennent problématiques. D’abord se rappeler que LVO fait tout pour mettre en valeur chaque village, à tour de rôle, autour des Aiguilles d’Arve. Quand on sait l’apport que ce type de rendez-vous produit dans nos stations de Savoie, on se demande pourquoi si peu d’enthousiasme des élus.

Se nommer « Plus Grand Domaine Cyclable du Monde », c’est bien, c’est porteur, cela peut apporter pas mal de tourisme, mais cela demande quelques petits efforts supplémentaires. En particulier donc sur la qualité des routes. Nos vélos ont des petits pneus ! Certaines descentes s’avéraient être de véritables cauchemars pour les cyclistes. Et encore les routes étaient sèches !

Et que dire de ces cyclistes carrément « maudits » au passage de Saint Sorlin d’Arves : trop rapides les cyclistes en descentes !?

Côté résultats, toujours les mêmes constatations, du haut niveau pour les premiers, des douleurs pour les derniers. Le changement de mode de classement, pas de distinction grand et petit parcours, a chamboulé un peu les résultats finaux.

Pourtant, Chez les Green, Victoria Alpen et Jean-Claude Mercier ne perdent pas leurs bonnes habitudes de monter sur le podium dans leur catégorie d’âge.

Bravo à eux, et bravo à Jean-Luc Lacoste qui a osé affronter le difficile grand parcours.

Et bien sûr bravo à l’organisation. Cette Trilogie de Maurienne donne vraiment envie d’aller faire les autres épreuves du Challenge Cyclo Tour Rotor 2021 !

La vie reprendrait-elle ? C’est à voir !…

Vincent Hurstel

CPT.com/Green Cycling

07/2021

Photos V.H/DR

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