La Marmotte 2007: Le mythe des sommets!

9 juillet 2007 Les Cyclosportives, Les Reportages

La Marmotte….Epreuve de légende, essence même du cyclosport tel qu’il a été rêvé à ses origines. L’épreuve ne cesse d’envoûter chaque année une foule internationale et bigarrée. (6000 participants). Le soleil radieux qui a honoré cette journée de fête n’a fait que souligner son caractère exceptionnel à la fin d’une semaine de météo qui laissait craindre le pire. Une épreuve bénie au berceau par les dieux du vélo.

La Marmotte s’achève bien sûr à l’Alpe d’Huez, enclave néerlandaise en terre française durant les mois de vacances, mais l’épreuve est pourtant en train de prendre d’autres couleurs. Pour la 4ème année consécutive l’orange batave s’est effacé devant le tricolore transalpin. C’est un italien, Andrea Ciavatti qui triomphe des 174km et 5000m de dénivelée. Une épreuve quelque peu mise à mal par la critique ces dernières années mais pour laquelle, il faut bien le reconnaître, l’organisation a remis fermement les pendules à l’heure pour cette édition. Les prestations furent à la hauteur de ce qu’on peut attendre d’un tel événement. Balayé le gros point noir des deux années précédentes ( avec deux sérieux accidents) : La descente du col du Glandon, que l’épreuve empreinte pendant la fermeture des tunnels en réfection de la Croix de fer, a fait l’objet d’une attention très soutenue. Présence remarquée de la gendarmerie, des pompiers, et de la croix-rouge; de nombreux signaleurs dans tous les virages dangereux, une signalétique renforcée : de quoi se sentir vraiment en sécurité ! Même chose dans la descente du Lautaret où les tunnels et le passage à la Grave furent aussi sécurisés avec soin. Une nouveauté aussi: les départs furent répartis en trois vagues de 2000 partants, espacées de 30 minutes. (compensées par le décompte au temps réel de la puce électronique). De quoi gagner en sérénité. Cela se fit notamment sentir dans une montée du col du Télégraphe moins perturbée qu’à l’accoutumée par la circulation. Les ravitaillements furent également appréciés et le repas d’arrivée bien réconfortant même pour les arrivants tardifs. Le décor étant ce qu’il est : magnifique ; les difficultés étant redoutables tout était conjugué pour délivrer les grandes scènes de ce spectacle qui recèle toutes les facettes du cyclosport. La compétition de haut niveau pour les premières loges où on remarquera les très belles places de Michel Roux (4ème), Patrick Gueraud (5ème), Olivier Dulaurent (8ème) et Laurent Marcon (10ème). 4 Français dans les 10 premiers, ce n’est pas si courant ! La grande lutte contre soi-même, pour les plus modestes, qui auront eu le courage de venir achever le périple sur le bitume brûlant des 21 virages de l’Alpe. A noter que pour la première fois un menu allégé était proposé avec une mi-marmotte (départ à Valloire) et une Marmotte en deux jours. Le succès de ces formules fut limité. On ne découpe pas un mythe ! Un mythe qui a encore de l’avenir devant lui……